Qui MA Prise ? Le Dénouement. 2
Après le cocktail qui sest terminé tard, puis la route du retour interminable, nous étions fatigués arrivés chez nous. Sans même nous doucher, nous sommes directement allés nous coucher. Je pensais que nous en resterions là quand je lai surpris se tourner dans mon dos et venir se coller à moi. Intimement. Ses jambes encastrées aux miennes en chien de fusil, jai compris son envie de faire lamour.
Jen ai tout de suite eu confirmation quand jai senti son gland venir se frotter à mes fesses. Spontanément, jai avancé mon cul vers lui, vers son sexe dressé en mon hommage. Plus de doutes, nous étions sur la même longueur donde.
Ne dit-on pas que les chamailleries seffacent sur loreiller ? Jétais heureuse car la soirée avait été plutôt tendue. Oubliés la colère et lhumiliation. Sa main qui passe au dessus de mon épaule et qui se saisit de mon sein, me soutire un léger soupire de plaisir. Je mabandonnais, conquise à la douceur de ses caresses. Un frémissement incontrôlé a envahi mon corps quand ses lèvres chaudes et humides sont venues déposer un chaste baiser dans mon cou. Que je laime cet homme !
Nous étions un couple au sens conventionnel du mot où amour, respect et sentiments signent une relation, pure sans fantasmes. Le sexe que le contact de la peau, lhaleine, les odeurs et les soupirs suffisent pour enflammer les sensations.
En cet instant toutes les cellules de mon corps criaient le bonheur de cette communion. Sa main libre se glisse dans mes cheveux pour délicatement pour y enfouir ses doigts dans une caresse pleine de tendresse et damour. Je sentais sa bite appuyer de plus en plus fort contre mes fesses.
Depuis toujours je lui ai fait confidence que jétais plutôt clitoridienne et dans ce sens je préférais être prise de face que de fesse. Il persistait cependant à soffrir la vision de mes hanches et de mon cul, pour attiendre son orgasme plus rapidement et plus intensément.
Pourtant, et il lignorait, depuis le fameux épisode dans son bureau, sept ans auparavant, quand une bite bien plus grosse que la sienne ma pénétrée avec force et autorité, jai eu la révélation que mon vagin pouvait aussi être à lorigine de sensations fortes quoique bien différentes de celles de mon petit bouton. Cet inconnu mavait fait jouir prenant mon intimité en conquérant, comme on conquiert celle dune femme qui appartient à un autre homme. Javais joui comme jamais dans un mélange de sensations issues de tous mes sens et envahie détats dâme nouveaux rattachés au désir sexuel.
Et moi de chercher toujours à retrouver ces sensations avec lui.
Aussi, en toute conscience et désir, quand ses mains ont entrepris décarter mes fesses pour favoriser lintroduction de son gland puis de sa bite en moi, je ne refusais pas cette intrusion, toujours dans le souci de lui faire plaisir et dans lespoir dy trouver le mien. Hélas, rapidement et comme à chaque fois, cet accouplement avec lui ne me comblait pas. La faute à taille de sa queue, sa fougue, lenvironnement ? Je ne sais pas, mais par contre, Jallais devoir me résigner à feindre le plaisir, pour ménager sa dignité de mâle.
Et puis non ! La soirée mavait fait prendre conscience une nouvelle fois quil voulait toujours initier nos rapports, tout diligenter. Garder le contrôle en toute circonstance. Son insistance à garder le secret de lidentité de celui qui mavait prise, en était un brûlant exemple.
Doucement avec une infinie délicatesse, je lai repoussé pour métendre sur le dos à ses cotés.
- Je veux te sentir sur moi, sil te plaît. Je préfère.
Sans réponse, il sallonge à mon côté. Nous échangeons un baiser plein denvie. Nos langues se mêlent.
Dans un souffle, il me dit :
- Caresse-toi. Aide toi à jouir. Je taime. Jaime te regarder te branler.
Ces mots crus me font fondre damour.
- Tu es si belle quand tu te branles.
Je ferme les yeux et mon âme sévade emportée avec mes soupirs vers les contrées du bonheur. Quand lorgasme surgit, je perds connaissance quelques secondes. La petite mort comme on appelle ce moment si recherché.
Quand je refais surface, il est sur moi, ses lèvres sucent un sein puis lautre. Rapidement je réalise quil bande très dur. Beaucoup plus que dhabitude ? Sans perdre de temps, de peur peut-être de laisser échapper cette opportunité, je me saisis de sa bite et la présente à la porte de mon ventre.
- Pends-moi, le supplie-je. Je veux que ce soit de ta propre volonté.
Jai à peine dégagé ma main dentre nos deux corps que dun violent coup de rein, il précipite sa queue en moi. Le contact est délicieux. Délicieux car le contact de nos chairs est doux. Ce sont plus mes sentiments que mes sensations qui vont me conduire vers un second orgasme. Profond, cérébral, qui, je le sais, dure plus longtemps, mais qui reste moins intense.
Lui, sacharne à limer mon sexe pour en tirer son propre plaisir. Il est beau en cet instant et pour rien au monde je ne souhaite le perdre. Sa respiration est rythmée par ses coups de queue. Petit à petit je le sens accélérer, se tendre. Arrivé à un niveau dexcitation, je sens quil marque une pose. Les deux coups de rein suivants sont moins violents. Je le regarde, les yeux fermés visage grimaçant ; jai soudain peur quil abandonne. Peur de la panne de désir.
- Qui aimerais-tu qui me prenne là, maintenant ?
Je viens de dire cela sans vraiment réfléchir. Ce sont des réminiscences de la soirée qui mont poussée à dire cela. Sa réponse est spontanée, immédiate, non moins réfléchie que la mienne. Elle me surprend à peine. Nous avons déjà joué à ce jeu.
- Dis-moi toi.
Ma réponse est aussi spontanée, car je sais quil se doute déjà de la personne que je vais évoquer. Mais une étincelle me dicte de lui dire :
- René
Il se raidit brusquement, se dresse au dessus de moi, en appui sur ses mains. Les yeux braqués sur les miens, il me dit, semblant davoir mal entendu :
- Qui ? René ?
Jaffronte son regard et le soutien sans vergogne. Cest le moment critique.
- Oui René, ton collègue qui part aux USA.
Toujours planté en moi son visage affiche létonnement. Il réfléchit puis me lance :
- Tu penses quil est celui qui ta prise ?
- Pas vraiment. Il me plait cest tout.
Un sourire coquin apparaît sur son visage. Je suis en plein dans son fantasme candauliste. Et sa réaction me donne à penser que ce René est peut-être bien notre homme.
- Tu penses vraiment quil va se laisser séduire demain soir.
Je nai pas envie de discuter de cela en ce moment.
- Baise-moi sil te plait, fait moi jouir.
- Et Francis ?
- Cest René qui me plait. Pas Francis dis-je pour stimuler sa jalousie et focaliser sur mon principal suspect.
Jai à peine terminé cette phrase quil est saisi dune fougue sexuelle inhabituelle. Je suis soulagée mais en même temps inquiète quil ait encore besoin dune image pour me faire lamour ou plutôt me baiser.
Notre relation prend soudain une orientation particulière. Mélange de tendresse, de violence. Apparemment il se préoccupe plus de son plaisir que du mien. Il a basculé dans une frénésie de sexe complètement libéré. Pour quelle raison ? La soirée ? Le souvenir qui resurgit de cette soirée mémorable, sept ans plus tôt, autant pour moi que pour lui ? La crainte de me perdre ?
Peu importe, jen profite et pour corser notre motivation, je lui murmure :
- Oui, tu es bon
comme jaime
plus fort
je te sens bien
comme lui
comme lautre
Il nous faut quelques minutes brèves pour exploser tous les deux dans un orgasme conduit par la communion de nos curs et de nos sexes.
Repus et satisfaits, on sécroule lun contre lautre pour reprendre notre respiration. J allais mendormir quand il me demande :
- Tu as vraiment envie de baiser avec lui ?
- Qui ?
- René bien sûr.
Je ne réponds pas tout de suite comme pour ménager le suspens. En vérité ce qui me branche cest de tester la queue de cet homme. Continuer mon enquête et retrouver celui qui ma tant fait jouir.
- Tu ne réponds pas ?
- Si, mais je ne sais pas. Lenvie mest venue dans le feu de lexcitation, mais je pense que ce ne serait pas prudent avec lui. Ni avec Francis dailleurs.
Nous avons eu à plusieurs reprises des aventures avec des partenaires différents. Jamais des collègues à ma connaissance. Il ne voulait pas se révéler comme un libertin et encore moins, lhypocrite, en supporter létiquette auprès de ses relations. Je choisis de le rassurer sachant quen même temps je lui cassais lespoir dassouvir son fantasme.
- Tu as raison. Et puis laissons faire. Nous improviserons.
- Entendu.
Là dessus, il ne ma pas fallu attendre longtemps pour que le sommeil me gagne.
Le lendemain je suis seule, en peignoir de nuit chez nous. Je ne cesse de penser à ce soir et à cette invitation à dîner.
En vérité, aucun des deux prétendants à la baise de ce soir ne me plait vraiment. Jaime mon mari et je ne veux pas le perdre. Pourtant, pourquoi pas
juste pour découvrir qui ma prise
mon seul objectif.
Un plan se dessine dans mon esprit : le rendre jaloux pour le pousser à avouer, le pousser à la faute.
A lévidence, cette soirée dhier a ranimé ce souvenir. Chez moi bien sûr mais chez lui aussi. Je le sais maintenant et ça me semble évident. Son trouble, dabord, au moment où il la reconnu puis quand nous avons évoqué sa présence. Comme si un fantôme réapparaissait ce soir là après sept années.
Mais alors, cela élimine demblée Francis, un collègue en place et présence constante dans la société. Et marié de surcroît. Alors que René
Une inquiétude me vient à lesprit. Et sil ne lavait pas invité ? Je décide de le faire moi-même pour men assurer et en même temps tester sa réaction en réalisant ma démarche.
Il me faut son numéro de téléphone. Je lappelle au bureau, sa secrétaire me le passe.
- Coucou, tu as invité René pour ce soir ?
- Bien sûr. Il est ravi.
- Tu peux me donner son numéro de téléphone ?
Là je sens comme une fébrilité dans le ton de sa voix.
- Et pourquoi ?
Je mattendais à cette question et javais la réponse.
- Comme bonne maîtresse de maison je voudrais minquiéter sur ses goûts culinaires, ou même ses interdits religieux ou autres.
Bien sûr, il est obligé de reconnaître le bien fondé de ma démarche, et il me donne linformation à contrecur.
Je suis toute excitée quand jentends la voix de René dans le combiné.
- Bonjour ma chère Chantal. Je tiens à vous dire déjà que je suis ravi de venir à votre table ce soir. Mais, que me vaut le plaisir de cet appel ?
Le bougre est bien à laise pour me parler. Aucune émotion révélatrice dun trouble quelconque. Et si je métais trompée ? La soirée risque dêtre épouvantable.
- Je voulais simplement minquiéter de vos goûts alimentaires et éventuellement si vous aviez quelque interdit.
- Comme cest aimable de votre part. Jaime tout Chantal et je vous fais entièrement confiance pour la qualité de vos plats et celle de votre accueil.
A lénoncé de ce dernier mot, je sens une bouffée de chaleur envahir mon visage. Le sous-entendu est manifeste, surtout quil est prononcé onctueusement, comme avec du miel sur la langue. Instantanément, cette chaleur envahit mon ventre, encore plus précisément quand il ajoute :
- Jespère que vous avez plaisir à nous recevoir, Francis et moi. Jose, si vous le permettez, imaginer que je serai votre champion, dans cette joute amicale dont vous serez la belle.
Il me faut quelques secondes pour me ressaisir et balbutier :
- Bien entendu Monsieur, réponds-je en forçant un sourire, inutile par téléphone. Nous vous attendons vers 20 H. cela vous convient ?
- Parfaitement Chantal, mais de grâce appelez-moi René.
- Cest parfait Mons
René. A ce soir.
Je raccroche brusquement de peur davoir à en rajouter.
Assise, je réalise combien jai été ridicule devant cet homme. Il ma fait perdre toute contenance.
Je me rends compte soudain, quinvolontairement ma main est entre mes cuisses plaquée contre mon sexe. Je mouille et une violente envie de me faire jouir envahit mon corps. Sans aucune force de résister, jouvre mon peignoir et je mabandonne à une caresse intime submergée par des images de sexes énormes, de toutes les couleurs en train de me prendre dans toutes les positions inimaginables. Alors que mes doigts sacharnent sur mon petit bouton, lorgasme monte lentement en moi. Quand je ne peux plus le contenir, il explose accompagné dun râle de plaisir intense et continu.
Il est midi quand la sonnerie du téléphone me ramène à la réalité. Cest mon chéri.
- Tout va bien ? Tu as eu René ? Il vient bien.
- Tout à fait. Il est ravi.
- Rien dautre ?
- Non, tu penses à quoi, coquin ?
- A rien de spécial non.
Et soudain, je lui dis :
- Ah si ! Je lai trouvé bien affable. Il ma avoué bien me connaître. Intimement ! Cela ma tellement troublée que jen suis restée sans voix. Cest bien lui non ?
- Non ! Je ne te le dirai pas. A toi de trouver.
Le salaud, il se contrôle bien.
- En tous cas je suis bien déterminée à le savoir ce soir, quel quen soit le prix pour nous deux.
Je lentends soupirer puis il me répond :
- Comme tu voudras, si tu nas peur de rien. Je tembrasse, à ce soir. Je viendrais un peu plus tôt pour t aider.
- Trop mignon mon amour. Jespère que tu me laisseras mhabiller à mon goût.
Là dessus je raccroche sans lui laisser lopportunité de répondre.
En laissant planer le doute de quelque initiative osée, je sais quil est déstabilisé. Je comprends quil ait quelques inquiétudes sur mes intentions. Ce sont des collègues. Il craint de ne pas contrôler la situation et perdre la main. Il les connaît tous les deux et si René est lhomme de la première fois, il doit craindre un nouvel abandon de ma part. comme de le laisser se déverser en moi. Dailleurs ce soir je vais prévoir des préservatifs. Il y a sept ans, je me souviens que javais sans vraiment résister, accepté exceptionnellement de recevoir le sperme en moi. Ces choses là narrivent quexceptionnellement, les lourdes conséquences également.
Cela explique quil soit différent des autres fois où il mavait entraînée dans ses fantasmes libertins.
Ces jeux libertins nétaient pas vraiment ma tasse de thé, mais un couple est une unité et je my abandonnais de mauvaise grâce. Javoue que sur le moment, après avoir cédé, jy prenais un plaisir certain. Parfois, le partenaire imposé était charmant, avenant et même joli garçon. Jétais flattée de plaire. Dautres fois, je me souviens, je répondais à ces obligations pour avoir la paix. Jétais jeune, jétais belle et je navais aucun mal à satisfaire ses proies. Tous ces rapports étaient protégés.
Et je lui ai fait ce plaisir à plusieurs occasions. Vraiment pour lui faire plaisir
au début.
Chaque aventure réclamait de la nouveauté. Me voir baisée par dautres na plus rapidement suffi. Nous alimentions ses fantasmes sous la couette. Il minterrogeait, me testait et réclamait des détails sur mon ressentis : « il ta bien baisée
tu as aimé
tu voudrais le revoir
sans moi ».
A chaque fois jabondais en son sens sans grande conviction.
Et puis jai compris quil souhaitait que jy mette des sentiments. Pire, des sentiments amoureux. Que je tombe amoureuse, en quelque sorte, de cet inconnu dun soir.
Il est jaloux et dans cette jalousie il puise des arguments pour son excitation. Redoutant les conséquences pour notre couple et le danger dentrer dans cette escalade, je répondais toujours par la négative.
Et puis est arrivé ce fameux soir à son bureau où jai découvert le plaisir du sexe à létat pur. La situation, la violence de laccouplement, la taille du sexe, dont je croyais quelle navait pas de rôle pour atteindre lorgasme (idée colportée par des femmes frigides, ou qui ne connaissent que des petites bites, ou encore des hommes accablés et frustrés affublés de queues pourtant normales) et enfin de savoir quil nétait pas là, ou du moins je lai supposé ont sans doutes contribué à me faire jouir
Mais aujourdhui, je voulais savoir qui mavait prise. Il refusait davouer, alors je décidais dutiliser sa jalousie pour le faire céder. Il veut que jy mettre du sentiment ? Je vais lui faire plaisir.
La soirée nallait pas se dérouler du tout comme je limaginais.
A suivre
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